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21janv.
Reprise des actions US et du pétrole
Nous conservons toutes nos positions longues en actions US et en pétrole qui, avec la reprise des actions US et du pétrole précisément, sont bien orientées. Nous avons ce jour diminué les euros et francs suisses à 50% des portefeuilles et monté le dollar US à 50% aussi.
D’accord avec Rambus qui a publié le graphique ci-dessous hier soir prévoyant que le Dow Jones Industrial pourrait remonter ver 16.920.
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Un excellent signal de la diminution de la tension sur les marchés d’actions US tient à la baisse du Ted spread:
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La situation se complique sérieusement en Europe et Draghi, décidément incorrigible, est proche d’accroitre le QE de la BCE donc d’affaiblir encore l’euro et d’aggraver la déflation….
Apparemment sur les actions c’est la capitulation des longs… Notre conviction: acheter en échelle de baisse (les actions américaines seulement).
Compte tenu de la capitulation des longs en cours sur les marchés d’actions, les graphiques ne sont pas d’une grande utilité. Notons simplement l’énorme support sur le Dow Jones Industrial vers 15.375, qui a presque été touché de ce jour cet indice ayant atteint 15.451 avant de se reprendre et de corriger la moitié de sa perte.
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Le graphique publié ce matin avant l’ouverture du marché US par Rambus:
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Le mouvement de ce jour sur le S&P500:
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Considérant la chute actuelle des actions US comme une opportunité d’achat parce qu’exagérée et motivée par des facteurs externes (Chine, pétrole) et non pas internes aux USA, il n’est pas question pour nous de nous arbitrer. Nous avons tout au contraire ce jour acheté du SPXL (en plus des actions que nous avions achetées le 15 janvier et de la petite position sur le QLD que nous avons conservée). En revanche, nous n’avons, ni ne prenons, aucune position sur les autres marchés d’actions non US. Nous avons aussi ce jour pris une petite position sur l’USO (ETF long crude oil) en plus de la petite position sur le UWTI que nous avons conservée.
C’est quand les cours sont exagérés soit à la hausse, soit à la baisse, qu’il faut se positionner. Vendre cher et acheter bon marché a toujours été la règle à suivre sur les marchés financiers.
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Ceux des économistes (comme Steen Jakobsen de Saxo Bank) qui prévoyaient une hausse des actions US en début d’année puis leur rechute en cours d’année et enfin leur reprise en fin d’année ont eu heureusement tort parce qu’avec une chute en début d’année (permettant d’acheter à bon compte) on aura ensuite une hausse en cours et en fin d’année (permettant de vendre haut).
Comme c’est surtout la baisse du pétrole qui est responsable de celle des bourses, elles remonteront violemment lorsque le pétrole se stabilisera… Ce qui ne devrait pas tarder.
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Tous ceux qui expliquaient que la chute des prix du pétrole serait positive pour les économies se rendent compte maintenant que c’est une catastrophe:
A noter que Bernanke considère que la hausse du dollar US est en voie terminale… Ce qui serait bienvenu pour soutenir les actions US et le pétrole mais ne semble pas réaliste à ce jour.
Les bilans des banques italiennes (et portugaises, et espagnoles, et grecques) sont pourris… Comment Draghi va-t-il les aider? Plus de QE en Europe? Ce serait baissier pour l’euro/dollar US et cela provoquerait plus de déflation partout au moment même où l’inflation continue de s’écrouler.
La stabilisation du prix du pétrole autour des 30 USD le baril puis sa reprise restent les plus probables
La crise du pétrole est le type même de désastre créé de toutes pièces par les politiciens qui aurait pu être évité et dont tout le monde sortira perdant, en l’occurrence par Obama qui, voulant mettre la Russie à genoux pour la punir dans le cadre de sa réaction à la « révolution » ukrainienne (c’est-à-dire sa récupération de la Crimée) en faisant chuter le prix du pétrole et du gaz ses principales productions, a encouragé à la sur-production du pétrole et du gaz de schistes US, puis qui s’est poursuivie par une guerre des parts du marché entre tous les producteurs en train de se ruiner les uns les autres. Au même titre que la crise de l’euro et de la construction européenne, dont parlerons bientôt, ont été créées de toutes pièces par des politiciens irresponsables.
A noter, par ailleurs, que l’euro/dollar US, qui était en train de former un reverse head and shoulders haussier, pourrait finalement se transformer en bearish rising wedge baissier pour le cas où les 1.08 casseraient à la baisse. Dans ce cas, nous réduirions les positions de nos clients en euros et francs suisses (65% actuellement) et reviendrions à une position de 50% euros et francs suisses et de 50% en dollars US.
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Quant à l’or, pour deux raisons au moins: la déflation mondiale qui ne diminue pas et l’extraordinaire sur-évaluation de l’or par rapport au pétrole qui finira bien par corriger (en faisant chuter l’or et remonter le pétrole), nous n’y touchons pour le moment pas mais conseillons de ne pas garder de positions longues sur le métal jaune dont la tendance baissière ne montre aucun signe de retournement et pourrait s’accélerer sur sa cassure à la baisse des 1.000 USD l’once. Idem pour les actions des sociétés minières qui ne valent plus rien sans perspective de redressement rapide.
A propos du pétrole donc, il y a eu vendredi 15 janvier des achats massifs de l’USO, ETF long crude oil comme le UWTI (sur lequel nous restons avec une petite position longue).
La Fed est-elle intervenue vendredi pour soutenir les prix des ETF – ETN crude oil et ainsi protéger les banques ayant prêté aux sociétés pétrolières US?
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Commentaire d’un spécialiste:
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Something remarkable happened in the last hour of trading on Friday which sparked the massive decoupling in OIL from its NAV…
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Making us wonder, was an ‘invisible hand’ at play? Or was this just more evidence of OPEX-inspired broken markets?
Is anything too much (too off limits, too conspiracy wonk) for them? Do they really think the ETF tail can wag the oil complex dog and rescue the disastrous MtM values of the US banking system’s energy loans?
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L’Iran (dont le retour sur le marché mondial a été largement anticipé) ne pourra pas reprendre ses exportations de brut avant plusieurs mois et les autres producteurs n’auront pas d’autre choix que de réduire leur production:
Nous conseillons la lecture du livre de Patrick Artus qui va dans le sens de ce que nous soutenons depuis des années, à savoir qu’il faut supprimer les banques centrales avant qu’elles détruisent l’économie et la finance mondiales ou, tout au moins, réduire considérablement leurs pouvoirs.
Nous conservons pour nos comptes clients en gestion les positions longues prises vendredi 15 janvier sur les actions US et aussi sur le QLD prise précédemment.
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17janv.
Un très fort rally sur les actions US devrait maintenant prendre place
Clive Maund est d’avis qu’un très fort rally sur les actions US devrait maintenant prendre place en direction des 2000 / 2020 sur le S&P500 (ce qui ne présage pas de son évolution future après ce rally -rechute ou continuation de la hausse, la question reste ouverte-).
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Son commentaire:
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If you are thinking about chasing this market down the following chart should make you take a step back. When you look at this chart I am sure you will understand why I am wary of a recovery rally developing soon, even if, after fretting all weekend, some investors decide to bail on Monday morning, causing a sharp drop in the early trade. This is the Smart Money / Dumb Money plot which reveals that after Friday’s drop, Smart Money is 71% bullish, while Dumb Money confidence has shriveled to just 17% bullish. Thus it looks like a trap is being set. Don’t forget that these readings only having forecasting implications for the short to medium-term, not the long-term.
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16janv.
Extrême volatilité
Nous avions prévu d’acheter plusieurs actions sur le marché US le vendredi 15 janvier parce que, compte tenu de la semaine d’extrême volatilité ayant affecté les marchés financiers, nous avions l’intuition d’une chute finale ce jour là. Ce qui s’est effectivement produit et nous a permis de faire nos emplettes en échelle de baisse vendredi à des prix cassés.
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Correction terminée?
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Notre tactique est maintenant très simple, nous gardons les titres en question mais, pour le cas où la semaine prochaine la chute du S&P500 reprendrait et que le plus bas vers 1.860 cassait nettement à la baisse, nous arbitrerions les titres en question par un achat de SDS. Sans vrai dommage puisque les titres que nous avons achetés ne perdraient dans ce cas pas beaucoup de valeur entre leur prix d’achat et leur prix d’arbitrage (probablement à des niveaux plus ou moins voisins).
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A noter qu’en dépit de leur baisse de -2,16% sur le S&P500, les actions US continuent de sur-performer les actions européennes qui ont fait bien plus mal…
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L’euro/dollar US est techniquement haussier (reverse head and shoulders) ce qui pèse négativement sur les actions européennes mais favorise les actions US.
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15janv.
Positionnement de nos comptes clients en gestion
Ce jour, 15 janvier 2016, nous achetons en USD à parts égales les 6 actions sur-vendues ci-après (risque faible, pas d’effet de levier, toutes avec des bilans bénéficiaires et des niches spécifiques porteuses dans des secteurs différents -santé, biotech, grande consommation, internet, énergie-) que nous entendons conserver ensuite durablement (pas d’allers-retours):
UNH (United Health Group Inc)
PFE (Pfiser Inc)
JNJ (Johnson & Johnson)
GOOGL (Alphabet Google Inc)
MRO (Marathon Oil Corp)
NVS (Novartis AG)
en plus de AMGN (Amgen Inc) +5,29% hier, des QLD +4,20% hier et des UWTI +4,57% hier, que nous conservons.
A la suite de toutes ces opérations, notre engagement total sur les marchés sera de l’ordre de 35% de nos comptes clients (en totalité investis en USD).
Nous restons, par ailleurs, pour le cash disponible de l’ordre de 65% en totalité investis en euros et/ou en CHF.
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Clive Maund est d’avis que le pétrole, étant sur-vendu, est mûr pour un fort rally
Quant au fantasme de la production iranienne de pétrole brut qui est supposée inonder prochainement le marché international, cela n’a pas de sens parce que la production iranienne est en nette diminution pas seulement du fait des sanctions mais surtout du fait que pour la rétablir il faudrait moderniser les installations et donc investir en Iran des dizaines de milliards de dollars US, ce que personne ne fera actuellement ni prochainement.
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14janv.
Il est vital que la Fed puisse normaliser sa politique monétaire
Ce que ne veulent pas admettre la plupart des observateurs, c’est que les politiques monétaires des principales banques centrales, surtout depuis 2007-2008, ont été créatrices de malinvestissement massif (bulles artificielles d’actifs) et de déflation structurelle,
parce qu’elles ont crée une masse de monnaie (largement virtuelle) beaucoup trop importante qui n’est pas vraiment allée dans l’économie réelle mais principalement sur les actifs financiers,
parce qu’elles ont accru à un rythme exponentiel les dettes tant publiques que privées, en même temps que leurs bilans pourris ont atteint des niveaux stratosphériques jamais connus dans l’histoire (tout cela au moyen des Quantitative Easings et autres artifices),
parce qu’en fixant des taux d’intérêt à court terme à zéro voire négatifs qui aboutissent à l’euthanasie des rentiers, elles ont mis en place la spoliation de l’épargne actuelle donc de l’investissement de demain.
Résultat, la création de zombies et la ruine des classes moyennes et défavorisées:
Sans compter que le libre-échange mondialisé, après avoir favorisé une courte embellie économique globale, a finalement cassé les prix de la plupart des biens et des services comme des matières premières, produits en excès par rapport à leur demande, et aussi les salaires et les prestations sociales, pour atteindre toujours plus de compétitivité, d’où la paupérisation et le chômage de masse. Idem pour les politiques dites de « dévaluations compétitives » qui ne font que casser le pouvoir d’achat des détenteurs de monnaie dévaluée (raison pour laquelle le Système monétaire international de taux de change flottants sans étalon de référence ni d’ancrage sur un actif tangible commun est aussi déstabilisateur).
Le QE et les taux zéro ou négatifs étant responsables de la déflation, puisqu’ils ont coulé la vitesse de circulation de la monnaie et le multiplicateur de crédit, la Fed a eu raison de relever une première fois son taux directeur et devra continuer de le faire si elle veut sortir de ladite déflation et ancrer des anticipations inflationnistes chez les Américains. Il fallait qu’elle inverse « la logique » keynésienne perverse et recommence à rémunérer l’argent, tout en incitant les agents économiques à revenir le plus vite possible au crédit solvable et productif (basé sur une création de monnaie proportionnelle -et non plus très en excès- aux besoins de ses utilisateurs) plutôt que d’attendre des taux encore plus bas pour emprunter et donc investir. Tout ceux qui croient que la Fed reviendra bientôt au QE et aux taux négatifs ont donc tort, elle n’a plus d’autre solution que de relever graduellement son taux directeur, ce qui sera d’ailleurs bénéfique à moyen terme pour l’économie US. Il en résultera à terme une croissance durable aux USA et la chute des autres économies engluées dans le laxisme monétaire sans fin: achetez les actions US et vendez presque toutes les autres (à quelques exceptions près).
Comme exposé ci-dessus, indépendamment du libre-échange globalisé, les deux autres causes principales de la déflation sont les dettes publiques hypertrophiées et la chute de la vitesse de circulation de la monnaie. Ce sont les banques centrales qui portent la responsabilité principale de ces dégâts:
Comme le relève Anthony Sanders dans son remarquable site « Confonded Interest », l’échec de la politique des banques centrales est COMPLET:
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The Federal debt (public) rose dramatically after the beginning of The Great Recession and the Federal Reserve’s balance sheet started to rise dramatically shortly thereafter.
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M1 and M2 Money stock kept rising after The Great Recession.
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However, the M1 Multiplier and M2 Velocity are considerably lower at the beginning of The Great Recession.
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Despite The Federal Reserve’s massive market intervention (including purchasing Treasury debt), inflation is still quite low and well below The Fed’s target rate of 2%. And the 10 year Treasury yield is lower today than it was in December 2007.
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Inflation expectation rate has never been so low.
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Mêmes échecs de la BCE et de la Banque du Japon qui ont crée des déséquilibres pires encore mais qui n’ont plus les moyens, elles non plus, d’entretenir L’ILLUSION MONÉTAIRE (une bonne raison pour l’euro/dollar US de remonter graduellement vers 1,1450 conformément à nos prévisions pour 2016):
UBS, HSBC et Saxo Bank voient l’euro/dollar US se reprendre:
Les causes de la crise mondiale actuelle ne sont pas à rechercher ailleurs que dans les phénomènes précités.
La mondialisation libre-échangiste s’écroulera d’elle-même si la consommation dans la plupart des pays ne reprend pas et que le chômage de masse ne diminue pas, parce qu’il n’y aura alors pas d’autre solution que de revenir à une protection raisonnable des productions locales et des échanges de biens et de services tout en cessant les flux massifs et désordonnés hautement déstabilisateurs de populations (ainsi que l’Europe, sous la conduite de Merkel devenue folle, est en train d’en faire la lamentable expérience avec son invasion par des « hordes barbares » -crimes sexuels de masse actuellement perpétrés par les migrants en Allemagne, Suède, Autriche, Danemark, Finlande, Suisse, etc.- et le terrorisme islamique qui détruisent son identité et sa sécurité, c’est-à-dire sa civilisation et ses valeurs). C’est en 2017 vraisemblablement que l’UE a rendez-vous avec son implosion lors des élections présidentielles et législatives françaises et législatives allemandes + le référendum britannique (Brexit) que Cameron repoussera de 2016 à 2017…
En matière de politique monétaire, la seule banque centrale qui puisse sortir du laxisme keynésien, c’est la Federal Reserve US. Parce que l’économie US est la plus solide de toutes et que les USA, détenant le monopole monétaire mondial pour longtemps, n’ont pas à craindre d’effondrement de la valeur du dollar US ni celle de leurs actifs financiers (même s’ils fluctuent à la hausse comme à la baisse, surtout quand ils sont manipulés à outrance en toute impunité par toutes sortes de prédateurs). Mais aussi parce les autres banquiers centraux (européens, japonais, anglais, suisse, etc.) étant tous des ultra keynésiens ne veulent à aucun prix en finir avec leur centralisme monétaire ni avec la sous-évaluation de leurs monnaies, en dépit de la déflation qu’ils attisent aux moyens de leurs gigantesques QE…
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La BNS détruit ce qui fut la meilleure monnaie du monde:
Après une aussi longue période de mauvaise politique monétaire, la normalisation, consistant à relever sensiblement le taux directeur puis à réduire le bilan de la Fed, prendra du temps et ne pourra être que graduelle.
Le problème, c’est que ladite normalisation doit s’effectuer sans faire monter le dollar US plus haut, faute de quoi elle risque de continuer à entretenir la déflation internationale, et sans entrainer d’effet domino international négatif, faute de quoi elle pourrait déstabiliser un peu plus les économies développées les plus fragiles (européennes et japonaise) et les économies émergentes (BRICS en particulier Chine) dans leur ensemble.
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Les observateurs ne comprennent pas, que la Fed ne monte pas son taux directeur et ne normalise pas sa politique monétaire pour lutter contre une inflation qui n’existe plus mais, tout au contraire, pour provoquer l’inflation…
En effet, en période de taux zéro voire négatifs, dans laquelle les gens n’achètent pas et n’investissent pas puisqu’ils attendent des taux et des prix encore plus bas pour le faire, la déflation est auto-entretenue. Pour la briser et faire repartir l’inflation, il faut donc monter le taux directeur et raréfier la création monétaire artificielle alors les gens, craignant des taux et des prix plus hauts mais aussi moins de crédit facile, se précipiteront pour emprunter, acheter et investir… C’est ce qu’a enfin compris la Fed et pourquoi il serait tragique qu’elle ne remonte pas son taux directeur plusieurs fois de suite, entrainant ainsi des anticipations inflationnistes, et donc la reprise de la vitesse de circulation de la monnaie comme du multiplicateur de crédit (de nature à faire sainement et non pas à coup de Quantitative Easings monter les actions, puis à dégonfler la bulle des obligations d’Etat), parce si cela ne se faisait pas ce serait alors la déflation et la stagnation forever et à la fin des fins une nouvelle crise mondiale, cette fois-ci politique (guerres et révolutions un peu partout) dévastatrice pour tout le monde…
Dans notre commentaire du 29 décembre 2015, nous citions à ce propos Stephen Roach (professeur à Yale, ancien chef économiste de Morgan Stanley) qui a parfaitement compris ce que la Fed aurait déjà dû faire et ne doit plus repousser.
« The longer the Fed remains trapped in this mindset, the tougher its dilemma becomes — and the greater the systemic risks in financial markets and the asset-dependent U.S. economy. It will take a fiercely independent central bank to wean the real economy from the markets. A Fed caught up in the political economy of the growth debate is incapable of performing that function.
Only by shortening the normalization timeline can the Fed hope to reduce the build-up of systemic risks. The sooner the Fed takes on the markets, the less likely the markets will be to take on the economy. Yes, a steeper normalization path would produce an outcry. But that would be far preferable to another devastating crisis ».
Cinq commentaires importants à lire, exposant que le relèvement du taux directeur de la Fed entrainera à terme plus d’inflation et plus de croissance (à la condition que tout cela ne débouche pas sur une inflation incontrôlable) aux USA et non pas le contraire:
Indépendamment de la crise chinoise (un accident qui pouvait arriver à tout moment mais dont l’occurrence en ce moment n’est pas fortuite), nous vivons depuis le tout début janvier 2016 une attaque en règle des marchés d’actions par quelques manipulateurs agissant de concert sur fond de chute sciemment organisée du prix du pétrole, le but de tous ces gens étant d’empêcher la Fed de normaliser sa politique monétaire (et même de la pousser à se lancer dans un nouveau QE qui leur assurerait des gains futurs via une nouvelle bulle boursière sur les achats de titres à prix cassés qu’ils sont en train d’effectuer) comme de faire tomber le prix du pétrole le plus bas possible (pour couvrir avec de grands profits leurs positions shorts).
Étant donné que ce n’est pas en créant encore plus de déflation que l’on stoppera la déflation existante, il faut espérer que la Fed ne tombera pas dans le piège qui lui est ainsi tendu. Quant à la chute du prix du pétrole, l’administration Obama, qui en est le coupable initial dans sa volonté d’affaiblir au maximum la Russie, n’a qu’à intervenir pour diminuer drastiquement la production US et faire pression sur son allié l’Arabie saoudite pour qu’elle en fasse de même pour ce qui la concerne.
En attendant, il faut que les pseudo régulateurs des marchés lancent des enquêtes pour identifier avec certitude les manipulateurs et les mettent hors d’état de nuire. Il a fallu des années aux pseudo régulateurs pour ralentir les manipulations des taux d’intérêts (Libor), métaux précieux et forex, etc., puissent-ils cette fois-ci réaliser, compte tenu des « les cygnes noirs » qui resurgissent, qu’il y a urgence à agir…
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La preuve de la manipulation à la baisse du prix du pétrole tient au fait que l’offre et la demande mondiales réelles de ce produit continuant d’évoluer en parallèle (il n’y a pas d’explosion de l’offre ni d’effondrement de la demande donc pas de déséquilibre majeur), et la demande de la Chine continue d’augmenter,
C’est au niveau du pétrole « papier » (les marchés à terme et dérivés) qu’une très forte pression baissière s’exerce avec l’augmentation massive de positions shorts qui finissent par déconnecter le prix papier du prix réel, lequel devrait résulter de l’offre et de la demande effectives si lesdits marchés à terme n’existaient pas. Nonobstant la hausse du dollar US qui structurellement fait baisser le prix des marchandises exprimées dans cette devise. La même distorsion affecte aussi l’or et l’argent-métal, ainsi que nous l’avons maintes fois souligné, ce qui explique que, malgré les achats de physique asiatiques, russe, etc., c’est le métal papier et les bullion banks qui déterminent leurs prix. La grande différence étant que le pétrole est indispensable à l’économie mondiale alors que l’or ne l’est pas… Ce qui signifie que le premier sous-évalué devrait remonter (les 30 USD le baril sur le $WTI constituant un bon support) et le second sur-évalué rester déprimé (objectif final vers les 700 USD l’once).
L’absence d’investissements dans le secteur pétrolier est en train de préparer le prochain choc qui le propulsera à des niveaux de prix très élevés jamais atteints dans l’histoire:
NOUS FERONS LE PLEIN D’ACTIONS US ET DE QUELQUES AUTRES INTERNATIONALES DEMAIN VENDREDI 15 JANVIER 2016 et communiquerons alors à nos clients en gestion nos choix.
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Le DJIA (au 13 janvier 2016) reste orienté à la hausse:
Vendre au son du clairon (quand tout semble aller bien), acheter au son du canon (quand tout semble aller mal)…
Quoi qu’en disent les prophètes de malheur, et pour la simple raison qu’il n’y a plus d’autre actif de protection possible alors que les métaux précieux et les dettes étatiques n’ont plus de valeur durable pour leurs possesseurs, nonobstant le fait que seules certaines entreprises sont en position de réaliser des profits pour leurs actionnaires, il n’ y a aucune alternative d’investissement à l’achat des actions US (et de certaines étrangères). Et c’est précisément quand tout semble aller mal qu’il faut les acheter ou tout moins, au stade actuel, couvrir les shorts si l’on en a. Ainsi que Clive Maund l’a conseillé vendredi sur les shorts actions chinoises et hier sur les shorts actions US.
Les supports sur le Wilshire 5000, le S&P500, le DJIA, etc. ayant tenu, tout comme les 30 USD sur le pétrole, nous conservons nos deux petites positions longues sur le Nasdaq 100 et sur le pétrole brut.
Nous avons, par ailleurs, commencé à acheter des actions individuelles (comme AMGEN ce jour) et non plus seulement des indices, ce qui réduira la volatilité de nos portefeuilles-clients tout en les diversifiant bien mieux. Nous continuerons à acheter certains titres à notre avis prometteurs dans les jours qui viennent (comme UNH, INTC, etc.)
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A noter, comme on pouvait s’y attendre, que l’or, l’argent-métal, le palladium, etc. chutent à la suite de la déroute des actions des sociétés minières, la plupart d’entre elles étant en faillite virtuelle.
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Le pétrole est absurdement sous-évalué par rapport à l’or (ou l’or absurdement sur-évalué par rapport au pétrole brut):