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08déc.
Compte tenu de la dévaluation du yuan chinois, de la chute des prix du pétrole et des actions des sociétés minières, nous avons acheté le DUST
Il n’aura pas fallu attendre longtemps, après son admission dans les DTS, pour que la Chine dévalue le yuan, ce qui évidemment entraine un exode des capitaux chinois hors du pays, le yuan n’inspirant pas plus confiance après qu’avant ladite admission
Draghi est engagé dans une lutte interne pour le contrôle de la BCE, ce qui explique qu’il soit empêché de recourir à des mesures encore plus radicales
Les élections législatives espagnoles du 20 décembre et le second tour des élections régionales françaises pourraient secouer l’euro et les actions européennes
Selon les conseils de Rambus Chartology, nous avons acheté, en plus de nos autres positions toujours inchangées, le DUST (l’ETF short actions des sociétés minières):
Notre graphique: Le DUST sur-vendu est prêt à remonter
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08déc.
Vers un retournement général des taux d’intérêt à la hausse?
Tout le monde a pu constater que la hausse prochaine de son taux directeur par la Fed et que le pétard mouillé de la BCE ont fait remonter les taux d’intérêt sur la partie rapprochée de la courbe des taux pour le moment surtout mais aussi, à un moindre degré, sur les échéances plus longues. Et cela pas seulement aux USA.
De telle sorte que les obligations d’Etat ont commencé à baisser mais que ce sont surtout les obligations d’entreprises et émergentes les plus risquées (à plus haut rendement), chinoises en particulier, qui ont été touchées en premier. Il se pourrait donc que le plus bas ait été atteint sur les taux d’intérêt.
Formation baissière en tête épaules sur les obligations d’Etat US à 10 ans:
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La BRI, qui regroupe les principales banques centrales, vient d’ailleurs de mettre en garde contre un krach obligataire qui pourrait atteindre les pays émergents et les entreprises des dits pays, tout en faisant monter fortement le dollar US contre la plupart des monnaies, étant donné la crise de liquidités qui pourrait suivre la hausse du taux directeur US.
Il y a donc lieu d’être particulièrement prudent si l’on détient des obligations en réduisant les positions ouvertes dans ce type d’actifs au profit des actions US, lesquelles restent orientées à la hausse dans le cadre de leur rally de fin d’année. Mais sont actuellement freinées par la chute des prix du pétrole qui a repris. Dans un tel contexte, il est difficile de croire à une poursuite de la remontée de l’or qui semble à nouveau marquer le pas et que nous déconseillons de traiter actuellement.
L’activisme inefficace des banquiers centraux est le principal danger pour les marchés financiers et pour les économies réelles
Super Mario a perdu la main… Il n’a jamais été qu’un bonimenteur:
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Draghi ayant entretenu les marchés financiers dans la fausse croyance que la BCE était capable d’empêcher l’euro de s’effondrer, de prévenir toute déflation dans la zone euro, de surmonter son chômage de masse, comme la paupérisation de ses peuples, et de faire repartir ensemble son économie, ses marchés d’actions et d’obligations, via son QE et ses taux zéro ou négatifs, alors que rien de tout cela n’a été atteint dans l’économie réelle, il n’est pas étonnant que son dernier pétard mouillé ait déçu les investisseurs.
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Personne n’a plus confiance dans Draghi, ni la Bundesbank, ni les acteurs économiques:
D’autant que la construction politico-monétaire de l’UE est en voie avancée d’effondrement, en particulier du fait de l’Europe passoire, sans défense ni protections intérieures et extérieures, envahie sur décision unilatérale antidémocratique de l’Allemagne (qui n’a consulté personne au préalable) par des millions de migrants au surplus non assimilables qui couleront un peu plus les salaires de ses concitoyens et les finances publiques de ses Etats. Par ailleurs alliée de la Turquie islamiste qui est en fait son ennemi mortel (d’où le piège de l’enlisement français dans le conflit syrien dont les dès sont pipés par les USA, la Turquie, l’Arabie Saoudite et les monarchies du Golfe qui soutiennent directement ou indirectement l’État islamique-Daesh qu’ils ont eux-mêmes crée), et intégrée dans l’OTAN, dont les USA se servent pour déstabiliser à peu près tout ce qui peut l’être encore. Nous ne misons pas un kopeck sur l’euro, la plupart des actions européennes (à quelques exceptions près) ou les obligations européennes (émises par des Etats en faillite).
En revanche, aux USA, pour manipulatrice et perturbatrice que soit la Federal Reserve, son virage en faveur de la fin du QE, de la remontée de son taux directeur, c’est-à-dire de la normalisation de sa politique monétaire jusqu’ici aussi laxiste que celles de la BCE ou de la Banque du Japon, comme leur différentiel de croissance ultra positif par rapport à la stagnation européenne et à la récession japonaise, laissent augurer tout à la fois la fermeté du dollar US par rapport à toutes les autres monnaies et la hausse des taux d’intérêt US (d’où la prochaine rechute de l’or après sa respiration temporaire actuelle) qui leur permettent d’attirer l’épargne mondiale, une reprise prochaine de leur consommation intérieure en liaison avec l’amélioration (encore loin d’être achevée mais sur la bonne voie) de l’emploi, en même temps que la sur-performance retrouvée de leurs marchés d’actions par rapport aux marchés d’actions européens et japonais. Il n’y a que les keynésiens bornés, qui veulent « l’euthanasie du rentier », pour croire qu’une monnaie forte soit un handicap et que des taux d’intérêt zéro ou négatifs soient un avantage.
Quant à l’euro/dollar US, il est peu probable qu’il franchisse 1,11 (les taux US à 10 ans étant fortement haussiers avec 3% comme prochain objectif ce qui garanti la reprise de la hausse du dollar US), la probabilité étant que l’euro/dollar US chute à parité prochainement:
Pour le moment, rester sans position sur les matières premières, l’or et l’argent-métal, qui fourniront prochainement l’occasion de les shorter à nouveau.
Inutile de préciser que la grande volatilité et nervosité actuelles des marchés financiers rend leur trading difficile, raison de plus d’essayer de garder ses convictions et de pas se faire balader par des avis contradictoires des analystes, tout en évitant la sur-exposition exagérée.
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Draghi et Yellen jouent au ping-pong… Draghi a perdu, Yellen a gagné!
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03déc.
Un nouveau pétard mouillé de Mario Draghi
Compte tenu du pétard mouillé de Mario Draghi, tous les marchés d’actions ont chuté mais les actions US ont commencé, comme attendu, à sur-performer les actions européennes (les premières ayant moins baissé que les secondes):
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Ce sont surtout les taux d’intérêt qui sont montés (les taux à 10 ans US à 2,33%), la Fed ayant confirmé la prochaine hausse de son taux directeur, ce qui a fait chuter les obligations d’Etat partout et monter le TMV.
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Nous étions long actions via le SPXL et le QLD et long TMV. Nous avons réduit de 40% à 25% les positions SPXL et TMV et avons doublé les positions TMV.
Nous restons sans positions sur l’or et sur l’argent-métal.
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Quant à l’euro/dollar US, il peut se reprendre vers 1,11 avant de probablement rechuter (du fait de la prochaine hausse du taux directeur de la Fed), nous restons totalement investis en USD.
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Nous développerons en détail notre scénario dans notre prochain commentaire de fin de semaine.
02déc.
L’échec programmé du modèle de croissance économique par les exportations
Dans un monde dans lequel la Grande Stagnation et la Déflation par la Dette se sont durablement installées, le modèle de croissance économique par les exportations, tant pour les pays émergents que pour les pays développés, est devenu obsolète. Tout simplement parce qu’il présuppose une impossible dévaluation compétitive permanente de toutes les monnaies les unes par rapport aux autres, l’impossible Quantitative Easing permanent de la part de toutes les banques centrales et la tout aussi impossible baisse permanente des salaires et des prestations sociales dans tous les pays afin d’entretenir la compétitivité croissante de leurs entreprises, qui ne conduisent qu’à la double chute de la vitesse de circulation de la monnaie et du multiplicateur de crédit entretenant la récession comme à la paupérisation des populations frappées par le chômage de masse, dont le pouvoir d’achat s’écroule, aboutissant finalement à la chute de la consommation.
Nonobstant l’écroulement de la demande mondiale entrainant l’effondrement des prix des matières premières qui ruine les pays producteurs, le plus souvent émergents et fortement endettés, lesquels privés de ressources financières entrent dans une double spirale de récession économique et de faillite financière, tout en cessant d’acheter les produits étrangers. Bref, le libre-échange planétaire a échoué. Sans oublier les inégalités croissantes de revenus, les guerres et les dégâts humains et écologiques qu’il provoque de plus en plus.
Ce n’est pas en mettant en place des plans étatiques socialistes keynésiens ruineux de fausse relance que l’on pourra le prolonger. Il faut changer de modèle économique.
Le nouveau modèle à adopter réside dans le retour à la liberté de fixation des cours des monnaies et des taux d’intérêt, via la suppression des banques centrales manipulatrices, en fonction de la loi de l’offre et de la demande (à la condition de faire cesser toutes les manipulations également effectuées par les banques too big to fail). Et dans la baisse maximale des impôts des particuliers et des salariés (pas des entreprises puisqu’elles n’investissent plus) pour reconstituer leur pouvoir d’achat. Tout en protégeant raisonnablement les productions locales (industrielles et agricoles stratégiques) et les emplois nationaux, afin de permettre le rétablissement de circuits courts de production et de distribution des biens et des services au plus près des consommateurs, ce qui suppose de mettre collectivement un terme aux structures du type Union européenne/zone euro et OMC ou à défaut d’en sortir individuellement pour les Etats voulant rétablir la prospérité de leurs économies nationales.
A moins de laisser finalement s’écrouler l’économie mondiale, les dirigeants n’ont plus d’autre choix.
Il y a lieu d’être plus optimiste pour les USA, qui semblent s’orienter vers le développement maximal de leur marché intérieur, que pour les autres pays, en particulier l’Allemagne/l’UE, la Chine et le Japon, ces derniers poursuivant leur enlisement dans le modèle obsolète de croissance économique par les exportations qui les enfoncera. Les USA étant un État souverain, ayant une monnaie nationale puissante, des frontières effectives, une économie protégée, une émigration contrôlée, une défense efficace et un consensus national identitaire patriotique fort sont incontestablement avantagés par rapport à la plupart des autres Etats ayant abdiqué presque toutes leurs prérogatives souveraines régaliennes (Lire notre commentaire du 28 novembre 2015 intitulé « Les USA et l’échec programmé de la mondialisation »).
Si l’on rajoute à ce qui précède l’énorme erreur de Merkel consistant à appeler tous les migrants à venir en Allemagne qui a ensuite réalisé que, son pays étant envahi, il fallait fermer ses frontières et, comme cela ne suffisait pas pour stopper le flux migratoire intarissable se dirigeant alors vers les autres pays européens qui n’en veulent pas, à pactiser avec la Turquie pour que ce pays en garde le plus possible en accédant aux chantages du dictateur Erdogan (tueur des Kurdes et liquidateur du peu de démocratie restant dans son pays), l’Union européenne de la faute de Merkel est finalement en voie explosion institutionnelle (fin de la libre circulation et des accords de Schengen et de Dublin), économique (les millions de migrants ne faisant qu’aggraver le chômage de masse et les déficits des finances publiques) et politique (les forces nationales souverainistes anti Union européenne remportant les élections un peu partout finiront bien par avoir raison du meccano européen par ailleurs en situation d’échec complet en Grèce et autres Etats du « Club Med » pour cause d’austérité imposée à mauvais escient par l’Allemagne -encore elle!- et des fantaisies monétaires de la BCE dont les QE aggravent tout).
Quant à Erdogan, par ailleurs islamiste radical et ennemi de la coalition internationale qui tente de stabiliser la guerre civile en Syrie et ailleurs au Moyen Orient comme d’éviter des attentats en Europe, alors même que les USA le soutiennent puisque la Turquie appartient à l’OTAN et que la plupart des dirigeants européens (français et autres), suivant les instructions de Merkel, acceptent d’abdiquer devant ses exigences, il se croit désormais tout permis pour continuer ses trafics, financer et armer l’État islamiste – Daesh et s’en prendre à la Russie. Difficile de faire pire!
Le terrorisme islamiste (qui durera des années parce qu’étant la traduction d’une guerre de religions et d’un conflit de civilisations) ayant révélé l’existence d’un ennemi extérieur mais aussi intérieur en Europe, et ailleurs, impose le rétablissement des frontières nationales et de contraintes de toutes sortes qui entraveront la liberté de circulation des personnes comme des marchandises obligeant à mettre un terme au grand désordre européen et mondial, chaque État-nation devant prendre lui-même en charge sa propre défense et la protection de ses concitoyens, mais aussi la lutte contre la radicalisation de ses ressortissants ou des étrangers dangereux vivant ou transitant sur son territoire, sans accepter qu’on lui impose des règles qu’il n’aura pas choisies.
En outre, les relations entre les Etats seront modifiées, la nécessité d’imposer un cordon sanitaire à ceux qui constituent une menace (Turquie, monarchies wahhabites d’Arabie et du Golfe, etc.) étant de plus en plus évidente. Il ne faut payer une rançon de plusieurs milliards d’euros à la Turquie mais construire avec cet argent un mur l’isolant de l’UE! Adieu à l’Europe fédérale et à la mondialisation sans frontières! Ce qui comme nous l’avons vu sommairement ci-dessus entrainera la fin du modèle économique par les exportations déjà en cours d’effondrement.
Une carte postale envoyée d’Europe en 2050, imaginée par un média US…
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Il résulte de ce qui précède que le dollar US sur-performera contre toutes les autres monnaies et que les marchés d’actions US sur-performeront contre tous les autres marchés d’actions (lire notre commentaire du 30 novembre 2015 intitulé « la hausse du dollar Us est positive pour les actions US »), que les matières premières et métaux précieux, actuellement sur-vendus, reprendront leurs chutes abyssales dès que leur probable correction temporaire à la hausse sera terminée.
Le ratio des actions US par rapport aux actions européennes montre que les premières ont commencé leur appréciation par rapport aux secondes…
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Hausse possible du SPY vers 235… contre 210,68 hier.
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Quant à l’admission du yuan chinois dans les DTS du FMI, s’étant faite au détriment de l’euro dont la proportion a diminué dans lesdits DTS, elle n’est pas le joker qui évitera à la Chine son affaissement économique supplémentaire tant qu’elle ne changera pas de modèle et ne substituera pas sa croissance domestique à sa croissance par l’exportation.
Nous avons couvert hier nos shorts argent-métal, nous couvrirons ce jour nos shorts or
Pour une raison purement technique et graphique, nous avons hier couvert nos shorts sur l’argent-métal (en vendant nos achats de ZSL) et ce jour nous couvrirons aussi nos shorts sur l’or (en vendant nos achats de GLL), ces deux actifs étant sur-vendus et probablement susceptibles d’une reprise technique avant rechute et cassure ultérieures de leurs plus bas. Mais nous ne prenons pas de positions longues ni sur l’argent-métal ni sur l’or, nous attendons leur reprise possible pour les vendre short à nouveau. Il est normal qu’après de fortes chutes (voir graphiques ci-dessous) les marchés respirent…
Nous restons en totalité investis en dollars US de la façon suivante: long actions US (via l’achat du SPXL et du QLD) et partiellement short US Treasury Bonds (via l’achat du TMV).
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01déc.
Ajout à notre dernier commentaire
Le dernier rapport de Rambus non visible sur notre commentaire du 30 novembre 2015
La hausse du dollar US est positive pour les actions US / Nous sommes sortis des shorts silver mais restons shorts gold
Comme l’a écrit John Murphy dans son dernier commentaire du 28 novembre 2015, la hausse du dollar US est positive pour les actions US et négative pour les actions émergentes:
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RISING DOLLAR FAVORS U.S. STOCKS …One huge advantage of a rising dollar is that it favors U.S. over foreign stocks. That’s because a stronger currency usually implies stronger economic conditions. Foreign investors also get the benefit of a stronger currency when they invest here. The black line in Chart 9 is a « ratio » of the MSCI World Index (ex USA) divided by the S&P 500 over the last twenty years. The MSWorld Index includes stocks from 22 foreign developed markets. The green matter is the U.S. Dollar Index. The chart shows that a falling dollar from 2002 to 2008 concided with U.S. underperformance (falling back ratio). Since the dollar bottoms in 2008 and 2011, U.S. stocks have done much better than foreign markets (rising ratio). The US/foreign stock ratio rose to a new record this past month as the dollar started rising again (see circles).
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RISING DOLLAR NOT GOOD FOR EMERGING MARKETS …Another global effect of a rising dollar is weaker emerging markets. Chart 8 compares Emerging Markets iShares (red bars) to the U.S. Dollar Index (green line) since 2000. It’s clear that they usually trend in opposite directions. The strong EEM uptrend between 2002 and 2007 corresponded with a falling dollar. Dollar bottoms during 2008 and 2011 corresponded with EEM peaks. The rising dollar since mid-2014 has pushed the EEM lower. The EEM lost -3.3% this week as the dollar rallied. The reason a rising dollar hurts emerging market stocks is that many of them are tied to commodity prices which fall when the dollar rises. That also explains why this week’s biggest EEM losers were Brazil, China, and Russia. Brazil and Russia are big commodity exporters, while China is the world’s biggest commodity importer.
C’est également l’avis de Evergreen- GaveKal qui écrit:
« There is a chance that the slow disintegration of Europe will drive more capital onto US shores, boosting valuations and fueling a blow-off top in the US equity market; but beware global shocks and take any rally as a chance to get defensive »
et pense qu’il faut privilégier les actions US par rapport aux actions européennes qui, dans le cadre de la désintégration de l’Union européennes, devraient sous performer, actions européennes qu’il faut protéger (hedger) en cas de hausse supplémentaire à court terme de leurs cours du fait de la politique ultra laxiste de la BCE qui devrait être prochainement confirmée par Draghi.
Tout porte à croire que si la Fed monte son directeur et diminue son bilan, les énormes montants qui sont immobilisés dans ledit bilan en sortiront pour se diriger à nouveau vers l’économie réelle, ce qui permettrait la reprise de la vitesse de circulation de la monnaie et du multiplicateur de crédit et donc de l’économie US…
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Les causes de la déflation ce sont les dettes exorbitantes mais aussi la chute de la vitesse de circulation de la monnaie:
Sur la désintégration de l’Union européenne, qui vient encore de s’accélérer avec la capitulation de l’UE à l’égard de la Turquie (alliée de l’État islamique Daesh) de cette fin de semaine, lire:
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C’est la fin de l’UE selon le premier ministre des Pays Bas:
Les métaux précieux et les actions des sociétés minières sont probablement à court terme sur-vendus, mais qui va les acheter maintenant?
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POUR NE PAS COURIR LE RISQUE DE PERDRE A L’OCCASION D’UN RALLY TEMPORAIRE SUR LES MÉTAUX PRÉCIEUX, ALORS QUE NOUS AVONS D’IMPORTANTS PROFITS OUVERTS, NOUS AVONS CE JOUR VENDU TOUS NOS ACHATS DE ZSL (ETF short Silver) MAIS NOUS CONSERVONS NOS ACHATS DE GLL (ETF short Gold).
L’or chute contre toutes les monnaies: -8.41% contre l’euro et -11,12% contre le USD depuis 6 mois, ce qui est le signe d’un marché structurellement très baissier.
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28nov.
Les USA et l’échec programmé de la mondialisation
Sans avoir besoin de recourir à une quelconque théorie d’un complot secret, tant les faits sont clairs, il faut admettre que les « élites » économico-financières américaine et internationale (les super-riches en tous cas) depuis un certain temps déjà, du fait de l’inefficacité croissante de la mondialisation et de son échec programmé étant donné que la « pax americana » ne peut plus par des moyens armés suffisants la mettre en œuvre durablement, en raison de la montée en puissance d’autres acteurs (Chine, Russie) tout aussi fortement armés que les USA et du grand désordre du monde en proie à des forces terroristes devenues idéologiquement incontrôlables que les USA et leurs alliés ne dirigent plus aussi facilement que par le passé (nonobstant l’insécurité grandissante des voies de communications, la corruption, la contrefaçon, les mafias et les trafics en tous genres), se replient sur lesdits USA qui apparaissent comme le dernier refuge pour leurs capitaux et leurs modes de vie.
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La politique étrangère US, provocations et menaces:
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D’où les politiques US consistant à renforcer au maximum la valeur du dollar US et des marchés d’actions US comme à déstabiliser au maximum tous leurs concurrents et adversaires, et même leurs supposés alliés, qu’il s’agisse d’États ou d’entreprises étrangers, dont il faut empêcher qu’ils puissent un jour devenir les « alter égos » de l’État ou des entreprises US. Sans oublier l’obsession des stratèges du complexe militaro-industriel US pour le contrôle par les USA du Heartland qui perd en actualité mais reste encore pour eux un sujet de préoccupation.
Depuis la chute de l’URSS en 1990-1991, les USA, suivis par leurs alliés ouest-européens, n’ont en effet pas eu de cesse d’humilier et d’encercler la Russie comme de tenter d’intégrer les nouveaux Etats issus de la cassure de l’Empire soviétique (l’Ukraine le dernier en date) à l’OTAN et à l’Union européenne, qui sont les deux versions pile et face de la domination US pour le contrôle du Heartland -selon la théorie d’ Halford MacKinder- jusqu’ici contrôlé par Moscou. Mais Heartland qui pourrait aussi bien tomber sous le contrôle de Pékin, d’où la déstabilisation plus récente de l’ « Empire du Milieu » par les USA (et le réarmement du Japon) pour prévenir son extension en Mer de Chine et à l’ensemble de l’Asie.
Ce qui pouvait se comprendre de la part des USA, dont le développement de l’hégémonie globale était vital pour le maintien du dollar US comme monnaie mondiale et donc la prospérité de leur économie permettant aussi leur contrôle des circuits financiers et bancaires internationaux comme des grands flux de marchandises. Mais n’a plus guère de sens au moment où la mondialisation est en phase terminale et qu’ils restent la super-puissance dotée d’une monnaie sans concurrent réel (ni l’euro, ni le yen, ni le yuan, ni les DTS, ni rien d’autre ne remplacera le dollar US avant longtemps) .
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Ce que visent désormais les USA c’est, en plus du renforcement au maximum de la valeur de leur monnaie et de leurs actifs boursiers, la déstabilisation de tout ce qui peut l’être ailleurs. Puisque étant un État-continent largement auto-suffisant (70% de leur PIB est constitué par la consommation sur leur marché intérieur) dont la richesse et l’avancée technologique n’ont pas d’équivalent, ils se replient dans un isolationnisme grandissant et abandonnent leur rêve de domination mondiale (dont ils n’ont plus l’envie ni les moyens) mais ils le font en pratiquant la « politique de la terre brulée » des endroits et des structures dont ils se retirent (cf. le chaos crée au Moyen Orient -Syrie, Irak, etc.- et en Europe -Ukraine- par l’administration Obama depuis que la zone de l’océan pacifique est devenue sa priorité).
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Pourquoi la mondialisation a-t-elle échoué et est-elle en phase terminale? D’une part parce que, après avoir permis une amélioration des niveaux de vie des populations, elle a tout aggravé en généralisant un modèle mercantiliste d’exportation au plus bas coût possible cassant ainsi les salaires et les prestations sociales via les délocalisations. D’autre part parce qu’elle a entrainé une déflation mondiale et l’effondrement des prix des matières premières -leur surproduction ayant atteint des niveaux extrêmes par rapport à la demande solvable- ruinant ainsi les pays producteurs dont les revenus s’effondrent qui, de ce fait, ne peuvent plus acheter de produits manufacturés ailleurs. Enfin parce que l’anarchie monétaire devenue globale fausse les termes de la concurrence, empêchant ainsi l’application de la loi des avantages comparatifs, le libre-échange s’étant transformé en « désavantages définitifs » pour presque tout le monde (cf. les travaux du prix Nobel d’économie Maurice Allais et de James Goldsmith -grand adversaire du GATT l’ancêtre de l’OMC- qui avaient anticipé tout cela).
Sans compter que l’énorme accroissement de l’endettement public et privé, en parallèle avec le keynésianisme forcené des gouvernements via leurs plans inéfficaces dits « de relance » et les politiques ultra laxistes des banques centrales, dont l’objectif ne consiste plus qu’à casser la valeur des monnaies pour faire supposément gagner les entreprises en compétitivité, ce qui en réalité casse le pouvoir d’achat de tous les agents économiques, ont abouti à une « trappe mondiale à liquidités » (la monnaie produite par les Quantitative Easings ne s’investissant pas dans l’économie réelle d’où la double chute de sa vitesse de circulation et du multiplicateur de crédit) dont on ne pourra plus sortir si l’on ne renverse pas complètement les aberrations précitées.
Un bon indice de la fin de la mondialisation, c’est l’effondrement du Baltic Dry Index à son plus bas historique montrant que le commerce international est en chute libre.
Partant de ce qui précède, il nous semble que la hausse du dollar US et la chute parallèle des prix de l’or et de l’argent-métal (sciemment organisées par les USA) sont irrésistibles mais aussi que les actions US, après leur forte correction récente somme toute assez saine, sont à nouveau dans une tendance haussière qui devrait les propulser à des niveaux plus élevés qu’actuellement du fait de la fuite des investisseurs hors des obligations vers les actions, en liaison avec la hausse prochaine du taux directeur de la Federal Reserve. Avec comme objectifs possibles les niveaux d’environ 40 sur le ratio DJIA/or et d’environ 700 USD l’once sur l’or.
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A noter que depuis 2003, il y a toujours eu un rally de fin d’année sur les actions US:
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Important: la sortie des obligations US devrait favoriser les actions US
Quant à l’Union européenne sans frontières intérieures ni extérieures et sans défense, engluée dans le chômage de masse et submergée par l’arrivée massive de migrants inassimilables, dont la structure politico-monétaire est destinée à s’effondrer, et à la Chine, qui a a commencé à souffrir durablement, étant donné que leurs modèles économico-monétaires d’exportation à tout-va et de « dévaluation compétitive » ne sont plus adaptés, elles doivent imaginer des modèles de développement domestique basé sur la consommation intérieure qui mettront longtemps à être créés, s’ils le sont un jour. Mais qui ne pourront pas être solvables si l’on n’augmente pas les salaires, si l’on ne diminue pas les impôts des particuliers et si l’on ne protège pas raisonnablement certaines activités ou productions (en particulier la santé et l’agro-alimentaire).
La Chine attend l’éventuelle admission de son yuan dans les DTS pour le dévaluer massivement, ce qui pourrait entrainer une forte baisse des actions asiatiques et vraisemblablement aussi européennes.
Nous misons donc sur les USA dont la monnaie pourrait s’apprécier encore fortement, ce qui renforcerait le caractère monopolistique du dollar US et la richesse du pays (l’impact négatif sur les bénéfices des sociétés US, en particulier exportatrices, étant compensé par l’accroissement de leurs ventes domestiques et par leurs capacités améliorées du fait de la force du dollar US d’investir à l’étranger) et contre l’or, lequel peut évidemment enregistrer des reprises temporaires mais n’a pas encore trouvé son plus bas (faute de capitulation générale des acheteurs qui restent encore accrochés à leurs positions perdantes) .
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Lire le lien ci-dessous : « How Much Higher Could The U.S. Dollar Go? »
Objectif de hausse du Dollar US Index vers 120, ce qui porterait l’euro/dollar US vers 0,82:
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26nov.
Gold down, US Dollar up
Les graphiques de Rambus:
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Le ratio Dow Jones Industrial Average (actions US) est clairement orienté à la hausse contre l’or
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Même configuration pour le ratio DJIA contre l’argent-métal, ce qui signifie que les actions US sont comparativement encore « bon marché » par rapport aux deux métaux précieux qui sont toujours « chers »: