Le présent site du Forum Monétaire de Genève – Pierre Leconte (issu de la fusion des deux précédents) permet à ses abonnés (pour la modique somme de quatre cent CHF pour un an, soit environ 33 CHF par mois) de prendre connaissance des informations publiées dès leur parution, ce qui leur permet de réagir de façon optimale aux changements qui se produisent, dans les domaines du conseil en gestion de portefeuilles et de l’évolution des marchés financiers (actions, obligations, monnaies, matières premières et métaux précieux) en ayant accès à des prévisions essentielles puisées aux meilleures sources.
Les non-abonnés ou non-inscrits n’ont pas accès aux informations publiées qui sont réservées aux seuls ayants-droit.
17oct.
Les banques centrales c’est comme l’Europe, moins ça marche plus on nous en impose !
Les banques centrales ont quintuplement échoué: 1/ à relancer l’inflation (traduisez: à éviter la déflation), 2/ à obtenir plus de croissance économique (traduisez: à réduire le chômage réel), 3/ à orienter le capital vers l’investissement productif durable (et non pas vers la spéculation stérile), 4/ à réduire leur propre dette, celle des Etats comme celle des agents économiques privés (qui ont explosé ces dernières années comme jamais), 5/ à garantir le pouvoir d’achat des monnaies (qui pour la plupart d’entre elles ont vu leur valeur s’effondrer).
Leur bilan est désastreux et leur gestion est totalement opaque, étant donné que plus personne ne sait ce qu’elles font vraiment et que leurs dirigeants dont l’hubris est totalement démesuré ne rendent de comptes à personne, tout en stressant en permanence les investisseurs-épargnants en raison de leurs déclarations contradictoires. Il faut les supprimer avant qu’elles détruisent ceux des « grands équilibres » qui subsistent encore… Et revenir à la fixation libre non manipulée des taux d’intérêt et de la masse monétaire par le marché, dans un système de taux de change fixes (exceptionnellement ajustables) entre la plupart des monnaies gagées sur et convertibles en métaux précieux (nous parlerons bientôt de ce sujet, même si cette solution n’a qu’une chance infime d’être mise en place un jour).
Les Européens vont tomber dans le piège turc consistant pour Erdogan à obtenir l’adhésion de son pays à l’UE, soi-disant pour qu’il restreigne le départ d’émigrés de son territoire et du reste du Moyen-Orient alors que c’est lui qui organise leur envoi vers l’Europe, tout en jouant double jeu entre les islamistes et les occidentaux et en liquidant les Kurdes, ce qui se poursuivra parce qu’il rêve de redevenir le Sultan de l’Empire ottoman:
Les affaires Volkswagen, Deutsche Bank et de l’achat de la coupe de monde de football 2006 démontrent que les Allemands sont des tricheurs surestimant leur capacité à vivre au dessus des règles qu’ils devraient respecter:
L’Allemagne et ses vassaux européens étant eux-mêmes devenus des colonies des USA, lesquels, via l’OTAN, les « traités inégaux » de libre-échange, le « privilège exorbitant » du dollar US, comme par leurs exigences de toutes sortes (Facta, espionnage informatique, hostilité à l’égard de la Russie, alliance avec les fondamentalistes islamistes les plus dangereux -Al Nostra, Al Quaida- et la Turquie génocidaire, participation à leurs guerres illégales tous azimuts, etc.), imposent aux Européens d’obéir à leurs injonctions. La plupart des États européens voulant rétablir leur souveraineté, c’est-à-dire leur liberté de choix, et leur prospérité doivent sortir de l’Union européenne et de l’euro qui les paralysent et les ruinent.
Dans de telles conditions, il n’y a pas à s’étonner de la « stagnation séculaire » déflationniste ni de la déliquescence politico-économique occidentales.
–
Les deux questions qui se posent à court terme sont: 1/ Combien de temps encore les banques centrales vont-elles être en mesure d’empêcher les ajustements normaux et inévitables des marchés financiers (la baisse des actions en particulier) de se produire en favorisant une allocation erronée du capital ? 2/ Combien de temps encore les politiciens européens parviendront-ils à tromper leurs peuples et l’euro pourra-t-il subsister sans imploser avant que toute cette construction ingérable soit balayée?
A la première question, impossible de déterminer le bon « timing », mais plus les politiques ultra laxistes de centralisme monétaire et de création massive de monnaie sans cause dureront, via les « reverse repurchase agreements » actuels de la Fed (un QE déguisé et sournois) puis prochainement via la fixation de taux directeurs négatifs un peu partout, plus la chute des actions sera un jour brutale parce la stagnation-déflation continuera de plus belle comme le montre l’échec du Japon où tout cela a déjà été appliqué sans résultat économique (pour s’en protéger, acheter les obligations d’Etat US surtout).
Le « talon d’Achille » des USA, c’est d’avoir basé leur économie sur la financiarisation, la spéculation, le crédit maximal et la sur-évaluation des actifs bousiers ou immobiliers, censés tirer la croissance (« l’effet richesse ») mais devenus contreproductifs parce que ne bénéficiant plus qu’à un tout petit pourcentage des Américains, la rendant particulièrement fragile en cas de choc boursier; lequel ne peut plus être absorbé lorsque leur banque centrale et leurs Etats (fédéral et fédérés) ont des bilans pourris, des engagements financiers colossaux et que les taux sont déjà voisins de zéro et bientôt négatifs. Mais les USA détiennent un grand marché national plus ou moins autosuffisant, la plus puissante armée du monde et surtout le privilège d’émettre la monnaie mondiale, ce qui les sauve parce qu’ils sont ainsi en mesure d’attirer chez eux l’essentiel de l’épargne internationale c’est-à-dire de vivre constamment au dessus de leurs moyens au détriment des autres pays qu’ils n’hésitent pas à déstabiliser s’ils en éprouvent le besoin.
A la deuxième question, la sortie probable du Royaume-Uni de l’UE, les poussées régionalistes (Catalogne, Écosse, etc.) et l’accession au pouvoir des mouvements souverainistes, sans compter l’implosion de l’euro dont la construction bancale depuis son début n’est pas viable, devraient dès 2016-2017 faire rentrer l’UE actuelle dans sa phase terminale qui sera précédée de plus en plus de convulsions (pour s’en protéger acheter le dollar US).
La crise des migrants est un désastre inimaginable qui, s’il n’est pas stoppé au plus vite, détruira l’Allemagne, l’Europe et forcera plusieurs Etats sinistrés à sortir des mécanismes communautaires. Il serait temps que Merkel, Hollande, Juncker et autres dirigeants sans vision écoutent les peuples européens refusant toute immigration supplémentaire ou s’en aillent.
L’Europe va-t-elle devenir une immense « Jungle de Calais » que Sarkozy, Fillon, Hollande et Valls ont laissé s’installer… au mépris des lois de la République.
L’erreur du « modèle allemand », imposé progressivement à toute l’Europe, consiste (comme la Chine est en train d’en payer aussi la note à ses dépends) à baser l’économie sur le productivisme à outrance et le mercantilisme forcené c’est-à-dire sur l’exportation à tout-va, dans un monde dans lequel « l’avantage comparatif » a fait place aux désavantages définitifs du fait de la généralisation du libre-échange illimité; cette une voie étant sans issue alors qu’il n’y aura plus de croissance équilibrée, ni de sécurité alimentaire et environnementale, sans relocalisation des activités économiques et rétablissement de circuits courts de distribution au plus près du consommateur. Il faut reconstruire des marchés intérieurs nationaux solvables…
Le problème européen c’est que la France (faute de dirigeants solides et aimant leur Nation) n’est plus en mesure de faire preuve de volontarisme politique pour contrebalancer l’Allemagne ou les USA. Les politiques étrangère et domestique pratiquées par Hollande (et Sarkozy avant lui), en rupture avec celles de Chirac et Villepin, étant totalement alignées sur les exigences US, comment pourrait-il aux niveaux européen et français cesser d’acquiescer aux ordres de Merkel ? A noter que les frappes qu’il a décidées sur le territoire syrien ou les éliminations ciblées qu’il a ordonnées (comme les américaines ou les turques d’ailleurs) sont parfaitement illégales au regard du droit international, seuls la Russie, le Liban et l’Iran officiellement appelés par le gouvernement légal de Syrie étant fondés à y intervenir
Les USA, dont le keynésianisme échoue encore une fois, veulent-ils déclencher la Troisième Guerre Mondiale, au même titre que Roosevelt lui-aussi empêtré dans le même keynésianisme avait finalement résolu de faire entrer l’Amérique dans la Seconde, essentiellement pour sauver son économie et s’assurer le contrôle du monde ?
Rechute probable de l’euro/dollar US vers 1,0460 / 1,05, son plus bas de 2015, dans un premier temps (ce qui ferait d’ailleurs replonger l’or lequel ne peut pas monter durablement lorsque le dollar US lui-même monte).
–
Rambus Chartology est fortement haussier sur le dollar US et toujours baissier sur l’or
–
Clive Maund reste baissier sur le S&P500
–
15oct.
A propos de l’euro/dollar US et des autres principales monnaies contre le dollar US
Comme indiqué dans nos commentaires précédents, nous restons pour le moment a parité short indices boursiers US et européens et long obligations d’Etat US et européennes pour un engagement total de près de 50% (près de la moitié en instruments en USD et l’autre moitié en instruments en euros) de nos portefeuilles, mais les autres 50% de cash disponible ont été placés en dollar US dont nous escomptons qu’il reparte à la hausse pendant que l’euro/dollar (qui est monté de 1,0460 à près de 1,17) rechuterait.
–
–
Comme l’écrivait ce jour un grand gestionnaire US:
« Investors need to use both a non-linear perspective AND a global perspective. No matter how bad America looks in isolation – the rest of the World is in worse shape. And as a result, international capital will flow AWAY from non-US markets and TOWARDS US markets. The US Dollar is the DEEPEST market in the world – no other market is big enough to absorb the size of international flows resulting from this quickly deteriorating global decline. In many ways, the surge into US Dollars has already started. Many currencies are down considerably relative to USD. Yet, as the crisis accelerates, we expect to see even further strengthening of the USD ».
–
Au niveau mondial il y a un manque de dollars US pour assurer le service des dettes contractées dans cette monnaie, quant aux fondamentaux de l’euro et du yen ils sont très mauvais…. En outre, lors du dernier krach boursier mondial le dollar US (dernier refuge) était fortement monté.
Voici le graphique prévisionnel du US Dollar Index publié par un bon analyste:
–
–
Nous écrirons prochainement un commentaire détaillé spécifique à propos de la zone euro, qui présente de tels défauts structurels et qui multiplie de telles erreurs politico-économiques que sa survie à terme n’est plus du tout assurée…
Nous sommes sortis de tous nos avoirs en cash en euros et francs suisses que nous avons convertis en dollars US
Nous avons ce jour changé tous nos euros au dessus de 1,1420 (et francs suisses) encore disponibles en cash sur nos comptes clients en dollar US dont nous estimons qu’il devrait remonter. Nous nous en expliquerons ici même ultérieurement.
–
15oct.
Black Swans
A peu prés chaque jour, il y a une grande société US dont les actions dévissent: Aujourd’hui c’est WalMart, Netflix et Apple
De plus en plus d’analystes pensent qu la Fed pourrait mettre en place un taux directeur négatif, ce qui serait très haussier pour les obligations d’Etat US et européennes parce que les taux à moyen et long terme US alors chuteraient (à zéro?):
Commentaire de Chris Vermeulen:
« If the FED implements negative interest rate policy, the rates on both short and long term treasury bills will fall deeper into the negative zone »
L’irrésistible chute des taux d’intérêt US à 10 ans
Plus les banques centrales pratiquent leurs politiques monétaires ultra laxistes ne conduisant qu’à toujours plus d’endettement, plus la stagnation-déflation s’accroit jusqu’au moment où le plus grand krach des actions de l’histoire se produira, qu’elles seront alors incapables d’arrêter…
–
Un Krach déflationniste global est inévitable
La pitoyable tactique de la Fed consiste en attendant à entretenir la confusion maximale sur les marchés pour gagner du temps…
Dans un krach déflationniste, ne pas acheter d’or (même s’il a cassé à la hausse sa première résistance vers 1.177 USD l’once et pourrait remonter vers 1.235 du fait de la faiblesse actuelle du dollar US) ni de matière première mais les obligations d’Etat US et européennes qui ont plus de potentiel haussier et évidemment vendre les indices d’actions US et européens
Reverse Head & Shoulders très haussier pour le TMF dont le premier objectif est une hausse vers 100
–
Objectif de baisse du S&P500 : 1.700, là où passe sa moyenne mobile à 50 jours (le double top à 2020 sur lequel vient de buter le rally étant très difficilement franchissable et constituant donc un point de renversement solide). Évidemment, une cassure des 1.700 constituerait le début d’un krach historique avec comme objectif de baisse 1.325, là ou passe la moyenne mobile à 200 jours…
14oct.
La Fed a temporairement évité le krach des actions en septembre mais ce n’est probablement que partie remise
Comme nous le mentionnions récemment la Fed s’est engagée en septembre dans des « reverse repurchase agreements » massifs
Mais l’indice SKEW vient d’atteindre un nouveau sommet, ce qui signifie que les participants au marché des actions n’ont jamais autant anticipé le krach des actions qu’aujourd’hui…
Voilà ce que la hausse du SKEW produit historiquement sur le S&P500
A moins d’instaurer un taux directeur US fortement négatif très vite, le krach semble inévitable…
Comme un taux directeur négatif US ferait puissamment baisser les taux d’intérêt à moyen et long terme US (à 10 ans surtout), il en résulterait une forte hausse des obligations d’Etat US (TLT, TMF, etc.) et européennes (la BCE et la Banque d’Angleterre étant contraintes de suivre le mouvement afin d’éviter une forte hausse de l’euro et de la livre sterling contre le dollar US), raison pour laquelle nous sommes maintenant investis a parité shorts sur les indices d’actions US et accessoirement européens mais longs obligations d’Etat US et accessoirement européennes .
Le secteur biotech est particulièrement concerné pour une chute des actions qui le composent. Selon Clive Maund, il faut le shorter en achetant le ProShares Ultra Short Nasdaq Biotech
La déflation se manifestant, entre autres effets, au moyen de la baisse structurelle des taux d’intérêt à 10 ans, cette dernière reprend en Europe de telle sorte que, comme on pouvait s’y attendre, la baisse des actions européennes s’accompagne d’un début de hausse des obligations d’Etat européennes au même titre que la baisse des actions US s’accompagne aussi d’une reprise de la hausse des obligations d’Etat US.
A noter que la baisse de la vitesse de circulation de la monnaie, conséquence des politiques ultra laxistes (de QE en particulier) des banques centrales occidentales alimentant directement la déflation, continue de chuter en même temps que le taux de participation à l’emploi, ce qui illustre notre thèse que créer toujours plus de fausse monnaie à taux zéro ou négatif n’améliore ni l’économie ni l’emploi.
Les actions des sociétés minières et des pays émergents, après leur courte reprise récente, repartent à la baisse dans le sillage de la rechute déflationniste des prix du pétrole et d’autres matières premières.
Le pétrole brut n’ayant pas pu casser sa résistance vers 51 USD le baril (moyenne à 200 jours) est reparti à la baisse
Ce qui signifie que les métaux précieux (l’or en particulier qui n’a pas pu franchir sa résistance vers 1.177 USD l’once mais aussi les autres -argent-métal, platine y compris palladium-) ne devraient pas aller bien plus haut.
D’autant que, comme le montre le graphique ci-dessous, publié par Tom Bowley, l’or pour remonter a besoin d’une baisse du Dollar US Index qui n’est pas encore vraiment enclenchée même s’il montre actuellement une certaine faiblesse.
Commentaire de Bowley: « Gold recently ended a decade-long parabolic rise from 2002 to 2012. It had a similar rise in the late 1960s through the 1970s as the dollar weakened. But the dollar’s parabolic rise from 1980 to 1984 sent gold lower by 60%. The next big rise in the dollar from 1995 to 2002 saw gold decline 35-40%. The bottom of the above chart shows us that there’s a very strong NEGATIVE correlation between the direction of gold prices and the direction of the U.S. dollar. As you can see at the far right hand side of the chart, the U.S. dollar recently pushed to 11 year highs and gold has been tumbling. Every rally in gold has been followed by a fresh low since late-2011. In the near-term, gold has a chance to rally so long as the dollar doesn’t break out to fresh highs. If the U.S. dollar clears 100, gold is the last place you want to be invested. To the contrary, a move in the dollar below 92 would likely get traders much more excited about gold. Personally, I believe gold will be below 1000 within the next year with the 1250-1300 marking near-term resistance on any short-term strength ».
L’objectif de baisse du S&P500 vers 1700 reste valable
A noter que HSBC voit les taux d’intérêt à 10 ans US chuter vers 1,50% soit leur plus bas historique… Ce qui serait puissamment haussier pour les obligations d’Etat US.
Il résulte de tout ce qui précède que, au plan des comptes clients dont nous assurons la gestion, nous sommes en train d’acheter des obligations d’Etat US et accessoirement européennes pour atteindre la parité avec nos positions shorts sur les indices d’actions US et accessoirement européens, en réduisant fortement le cash disponible, et que nous restons sans autre position sur aucun autre actif (pas de métaux, ni de matières premières, ni d’actions ou d’obligations émergentes ou asiatiques).
12oct.
La comédie du pseudo relèvement du taux directeur de la Fed
Pour accréditer l’idée (fausse évidemment) que l’économie US s’est redressée, la Fed fait croire que le relèvement de son taux directeur est proche mais sans toutefois le mettre en pratique étant donné qu’elle sait pertinemment que ledit relèvement provoquerait un cataclysme sur les marchés financiers.
Voici en quelques graphiques l’état réel de l’économie US:
–
–
Il ne faut donc pas croire ce que disent les dirigeants de la Fed qui se contredisent mutuellement en permanence pour « brouiller les pistes », quant aux dirigeants des autres banques centrales ils y vont tous de leurs couplets dissonants ne sachant pas comment toute cette triste comédie va finir.
La vérité c’est que, non seulement la Fed s’est lancée dans un programme massifs de « reverse repurchase agreements » lui permettant d’acheter les actifs pourris de banques et d’entreprises US et étrangères en situation plus que délicate, mais qu’elle devrait prochainement instaurer un taux directeur négatif…
Ce qui devrait conduire, indépendamment de la rechute des indices d’actions US et européens, sur lesquels nous sommes shorts, à une forte hausse des obligations d’Etat US (TLT, TMF), sur lesquelles nous sommes longs.
–
05oct.
Il faut cesser de croire au père Noël ou à la mère Yellen…
Ce que nous croyons:
Imprimer toujours plus de fausse monnaie, pratiquer des taux zéro ou négatifs et autres dévaluations dites « compétitives », qui euthanasient les épargnants soumis à une répression financière maximale en cassant leur pouvoir d’achat tout en incitant à une mauvaise allocation du capital encore disponible, ne permettront pas aux banques centrales dont l’échec est patent de créer de l’inflation et encore moins de la croissance économique réelle;
Faire artificiellement monter les prix des actifs financiers, ceux des actions en particulier, à des niveaux stratosphériques via les QE et autres manipulations (High Frequency Trading, algorithmes, Dark Pools, rachats d’actions, etc…) n’est pas durablement soutenable dans un contexte de stagnation séculaire de l’économie, de diminution tendancielle des profits de la plupart des entreprises et de vieillissement des populations occidentales qui ont tendance à se désinvestir des dites actions;
Penser que les bilans pourris et hypertrophiés des banques centrales, devenues des faux-monnayeurs, manipulant les marchés financiers au bénéfice principal des grandes banques privées « too big to fail » et de leurs dirigeants « too big to jail », peuvent continuer d’augmenter exponentiellement, tant par rapport aux PIB des grands pays qu’au niveau de leur propre effet de levier, est une illusion qui sera un jour dissipée dans la douleur;
Laisser se développer au plan de certaines des plus grandes banques privées et entreprises multinationales, nombre d’entre-elles devenues des organisations quasi criminelles (sans parler de la plupart des ONG, Think Tanks et autres organismes sportifs -CIO, Fifa, Uefa, etc.- complètement opaques), une culture de la manipulation et du vol du fait de l’impunité de leurs hauts dirigeants, dont les rémunérations sont extravagantes, et de la généralisation de l’économie de spéculation, est très dommageable pour la stabilité du corps social qui doit pouvoir adhérer à valeurs collectives inattaquables;
Accroître perpétuellement l’endettement public et privé, source de la déflation et de la stagnation séculaires, est le meilleur moyen de se ruiner collectivement et individuellement;
Penser que le yuan, qui n’est même pas convertible ni adossé à un authentique marché obligataire et encore moins à un État de droit démocratique, ou toute autre devise d’ailleurs, voire panier de devises (DTS du FMI), en particulier l’euro, une monnaie imposée à des fins d’intégration politique européenne forcée dont la « malformation congénitale » est irréversible, puissent détrôner dans les dix ou vingt prochaines années l’hégémonie du dollar US (lequel peut évidemment fluctuer à la hausse comme à la baisse au gré de la conjoncture), la monnaie mondiale contrôlée par l’hyper puissance militaro-technologique US dont le « privilège exorbitant » est loin d’être menacé, n’a pas de sens;
S’illusionner sur la capacité de la Chine ou de la Russie de dominer l’Empire US, monopolistique à tous égards, lequel agit par tous les moyens possibles pour les déstabiliser comme en entretenant tensions, guerres et révolutions un peu partout afin de « diviser pour régner », n’est pas raisonnable;
Estimer que l’Union européenne et la zone euro, incapables de résister aux diktats américains du fait de l’absence de vision comme de courage de leurs piètres politiciens actuels, structures au surplus antidémocratiques et structurellement inadaptées, donc rejetées par la majorité de leurs peuples, sont destinées à durer dans leurs formes actuelles sans se désintégrer un jour est illusoire;
Croire que l’or et/ou l’argent-métal, qui évidemment peuvent varier de prix mais sont systématiquement manipulés à la baisse par les banques centrales occidentales et les bullion banks via, entre autres, la dissociation de leurs prix papier et de leurs prix physique, puissent un jour redevenir le refuge ou l’étalon monétaire qu’ils ont été n’est plus crédible dans le contexte déflationniste global actuel, lequel ne peut que se poursuivre tant que le modèle de planification centrale monétaire de « fiat currencies » continuera de s’appliquer et que les obligations d’Etat américaines constitueront l’essentiel des réserves mondiales de change ce qui entretient l’hégémonie du dollar US;
Estimer que les USA accepteront ne serait-ce que la re-monétarisation de l’or et de l’argent-métal, devenue le sujet stratégique par excellence sur lequel ils ne transigeront pas (sans même parler du rétablissement de la libre-convertibilité des monnaies de papier actuelles en métaux ce qui constituerait la meilleure solution pour leur rendre quelque valeur), pour accroitre le « bon crédit » dès lors gagé sur des biens tangibles et enfermer le banques centrales dans une discipline indispensable à la stabilité monétaire globale, est une vue de l’esprit sans fondement;
Penser que la hausse du dollar US est un facteur positif pour l’économie mondiale constitue une grossière erreur dans la mesure où, entrainant la chute de toutes les autres devises, nécessairement employées par la majorité de la population mondiale qui ne vit pas aux USA, et des matières premières principalement produites par les pays émergents, qui sont en outre le plus souvent obligés de s’endetter en dollars US faute de liquidité suffisante dans leurs monnaies nationales, elle exerce un effet ultra déflationniste international ne profitant qu’aux USA, lesquels sont ainsi en mesure d’attirer l’essentiel de l’épargne mondiale chez eux c’est-à-dire de vivre constamment au dessus de leurs moyens au détriment des autres pays;
Développer le libre-échange globalisé, conduisant à des salaires toujours plus bas, dans l’anarchie monétaire des taux de change flottants entre monnaies de papier gagées sur le néant et laisser se produire des mouvements massifs de populations via la suppression complète des frontières est économiquement, socialement et culturellement suicidaire pour la plupart des États-nations et leurs peuples dont l’identité et le bien-être sont progressivement détruits;
Baser les principales économies (Chine, Allemagne par exemples) sur le productivisme à outrance et le mercantilisme forcené c’est-à-dire sur l’exportation à tout-va, dans un monde dans lequel « l’avantage comparatif » a fait place aux désavantages définitifs du fait de la généralisation du libre-échange illimité, est une voie sans issue alors qu’il n’y aura plus de croissance équilibrée, ni de sécurité alimentaire et environnementale, sans relocalisation des activités économiques et rétablissement de circuits courts de distribution au plus près du consommateur;
Laisser s’accroitre le chômage de masse et la paupérisation des populations dans les pays les plus développés débouchera sur des révoltes qui balaieront leurs classes politiques déconnectées de la triste réalité que vivent les citoyens;
Continuer de baisser les impôts et charges des grandes entreprises tout en les subventionnant pour un oui ou pour un non dans un contexte d’austérité budgétaire forcée (France, pays du sud de l’UE par exemples) est une impasse qui ne permettra pas aux économies de se redresser, ce qui ne pourra être obtenu que par la baisse massive des impôts des particuliers, quel que soit leur niveau de revenu, et la forte augmentation des rémunérations des salariés, permettant de restaurer une demande solvable et donc les carnets de commandes des dites entreprises;
Accréditer l’idée que la démocratie est possible au plan mondial en dehors de l’État-nation, seul garant de la sécurité et de l’expression libre de ses citoyens, n’a pas de sens, d’où l’inutilité d’entretenir à grands frais des organisations multinationales (FMI, OMC, ONU, etc.), « les machins » comme les qualifiait de Gaulle, incapables de résoudre les grands problèmes internationaux, lesquels ne peuvent trouver de solutions que dans le cadre de la coopération entre Etats souverains;
Nier en permanence le droit international, via des interventions militaires unilatérales des Etats les plus puissants militairement passant outre au « droit des peuples de disposer d’eux-mêmes », est une abomination tant pour les peuples qui subissent leurs foudres que pour la stabilité économico-politique internationale qui nécessite un contexte global pacifié pour se réaliser;
Accepter que le « Nouvel Ordre » mondial se construise sur la base de la désinformation systématique des opinions publiques, de l’espionnage technologique (téléphone, internet, etc.) permanent et de l’extension illimitée du « complexe militaro-industriel » US (via l’OTAN par exemple) est une erreur dramatique conduisant au « Big Brother » totalitaire planétaire, c’est-à-dire à la fin des libertés publiques, voire même à un conflit mondial;
Favoriser le fondamentalisme religieux, débouchant sur le communautarisme et finalement sur le terrorisme, dans des sociétés devenant multiculturelles à l’excès dont les inévitables antagonismes minent la stabilité et la cohésion indispensables à leur survie, est irresponsable;
On peut regretter tout ou partie de ce qui précède, mais il faut se confronter aux réalités objectives, brouillées par des statistiques ou des raisonnements à dessin faussés, et cesser de rêver…
Bref, nous sommes actuellement arrivés à un point de rupture de bien des erreurs, mensonges et omissions, entretenus par la « pensée unique », certaines oligarchies financières, groupes de pression de toutes sortes et politiciens parasitaires, dont il n’y a pas d’autre issue que la destruction (« créatrice » espérons-le) de tous les mécanismes et fausses évaluations qui ont permis jusqu’ici leur perpétuation de plus en plus instable. Voilà pourquoi le krach boursier mondial rampant est en cours, lequel sera vraisemblablement suivi par la remise en question de la plupart des structures politiques, économiques et financières obsolètes actuellement en fin de parcours. Oui, il faut supprimer les banques centrales et le plus tôt sera le mieux…
Si l’on reste dans un système faussement libéral de manipulation socialo-keynésienne et de « Crony Capitalism » ne bénéficiant qu’à quelques uns et que l’on ne revient pas au libéralisme classique équilibré, tel qu’imaginé par ses fondateurs au bénéfice du plus grand nombre, les dégâts seront bientôt irréversibles…
Certains penseront que les considérations sociétales et géopolitiques précitées ne sont pas utiles à la prévision financière. Ils ont, à notre avis, tort. Parce que tout étant lié, il est important d’avoir une « grille de lecture globale » pour tenter de comprendre les phénomènes complexes qui influent sur les marchés financiers.
Lesdits marchés financiers étant largement devenus des mécanismes d’escroquerie de la plupart des épargnants-investisseurs ainsi qu’en témoignent les lourdes amendes qui pleuvent sur certaines grandes banques privées sanctionnant leurs manipulations des taux d’intérêt, obligations, monnaies, matières premières, métaux et actions (sans d’ailleurs qu’elles cessent leurs pratiques frauduleuses puisque les politiciens achetés ou terrorisés par lesdites banques ne se résolvent pas à en fermer quelques unes), il ne faut traiter ces marchés que de la manière la plus « réactive » possible, ce qui est loin d’être simple et ne garantit aucunement de réaliser des profits, en faisant des allers-retours rapides avec des instruments adaptés…
Voilà les sujets dont notre nouveau site payant vous entretiendra régulièrement… En plus des prévisions émanant de bons économistes, de nombreux graphiques, et des interprétations que nous en faisons qu’il vous livrera. Les parutions d’informations sur ce site seront quotidiennes et remplaceront les emails que nous envoyions jusqu’ici régulièrement à certains de nos correspondants, envois de mails que nous cesserons.